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«J’envisage ma pratique comme une succession d’enregistrements.

À travers la gravure, j’essaie de capter les empreintes du corps.
Ses gestes, ses déplacements.
Où se situe la frontière entre une surface et son empreinte ?
Entre un geste et sa trace ?
C’est au creux de cette dualité que se situe ma recherche.»

Pointe - sèche / dry point

Ici le corps se confronte avec le métal.

 

C’est une danse, longue et patiente, un dialogue inégale.

 

Le temps coule sur  le geste, le souffle et la mémoire.

Dans la série FAILLE, je répète durant plusieurs heures de même geste sur de grandes plaques de métal. Les performances, pouvant durer 10 heures, s’apparentent tantôt à un combat, tantôt à une danse. Sur la surface lisse du métal s’accumulent les failles, celles de l’outil, celles de l’esprit, celles du travail.

Cette série puise ces sources dans une double inspiration : d’un côté mon expérience aux Beaux-Arts en Chine, de l’autre mon expérience du travail répété dans les entreprises et dans les exploitations agricoles.

« Dans cette fixation, mieux dans cette célébration d’un mouvement, maniant un outil adapté, inventé et fabriqué même par l’artiste pour servir son dessein, comment ne pas penser à la noblesse du geste maîtrisé de l’ouvrier soucieux du bien faire ? Comment ne pas penser aussi aux gestes répétés, eux souvent vides de sens, de ceux qui travaillent devant une machine, à l’usine ou au bureau ?
Plus généralement même, comment ne pas penser à ce qui fait notre vie à tous, tournant sur elle-même, répétant des gestes, épuisant le temps.»

Extrait de l’article : Valentin Capony ou la dynamique du geste de Philippe Brunel pour le site Rhône estampes
(http://www.rhonestampe.fr)

CUIVRE /
MATRICES

MONOTYPES

Il y a l’encre, là sur la plaque.   

Le corps glisse, s’agrippe, se noie dans l’encre.   

Et ça fait de lourds bourrelets gras et visqueux, on pense que le corps va disparaître.   

Mais il continue, le corps, à avancer,   Tordu, plié,   

Perdu dans le sillage qu’il fait    

Dans le noir de l’encre, 

Il y a de grandes tâches de lumière.

Cette série est le résultat de la captation de gestes directs effectués sur des plaques recouvertes d’encre. Ramper, chuter, glisser, danser.

    Ce travail exprime une tension : d’une part l’immédiateté du mouvement, du corps libre, du geste lâché et de l’autre la frontière de l’image, sa force immuable et figée. Le voyage de notre regard sur la surface imprimée vient recréer le geste et faire le lien entre ses deux états de la matière.

Collapse /

la chute

Alors,

On a pris des gestes, des masses, des foules,
On a regardé les choses autour de nous s’effondrer.

Alors,
On a pris des couleurs, des calques, des humeurs,
On a regardé un feu d’artifice sur papier.